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Activité antérieure – Le chômage chez les jeunes, un problème d’envergure mondiale qui trouve ses solutions à l’échelle locale

 

Le CRDI et la Fondation Aga Khan Canada (AKFC) se sont associés pour organiser à l’Université d’Ottawa en octobre un panel sur le chômage chez les jeunes à l’échelle mondiale afin de susciter la discussion à ce sujet. Les panélistes ont permis de mieux comprendre la dynamique du chômage chez les jeunes au Canada et dans les pays en développement.

Gordon Betcherman, professeur à l’École de développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa et coauteur du Rapport sur le développement dans le monde 2013 : Emplois publié par la Banque mondiale, a évoqué la nécessité d’enrichir les connaissances au sujet du chômage chez les jeunes et d’en favoriser une meilleure compréhension.

Il est d’avis qu’il faut élargir le concept d’emploi : il ne faut pas trop s’en tenir à des définitions rigides lorsqu’il s’agit de l’emploi chez les jeunes, parce qu’il existe un énorme manque de connaissances entre ce que nous considérons l’emploi structuré et l’emploi non structuré, a-t-il précisé.

M. Betcherman a expliqué que, dans les pays en développement, de jeunes hommes que l’on pourrait considérer comme étant au chômage selon certaines normes gagnent leur vie en réalité. Ils travaillent au sein de l’entreprise familiale ou encore de l’économie non structurée, pratiquent l’agriculture à petite échelle ou sont travailleurs autonomes. Ce sont là des éléments qui ne sont pas toujours pris en compte.

Élimination des obstacles

Abdul Malik, qui dirige l’Aga Khan Rural Support Programme au Pakistan, a souligné le rôle majeur que l’éducation et l’entrepreneuriat jouent dans la création de débouchés d’emplois nouveaux et meilleurs pour les jeunes.

Ainsi, selon lui, si les jeunes habitant dans les pays en développement sont confrontés à certains obstacles à l’emploi, ce qui est particulièrement le cas des femmes, ces obstacles sont souvent les mêmes que ceux que doivent surmonter les jeunes au Canada – notamment l’inadéquation entre les compétences acquises à l’école et les compétences requises dans le secteur privé.

Ainsi, les jeunes qui font des études supérieures acquièrent rarement les compétences spécialisées ou techniques prisées sur le marché du travail, et le secteur privé est peu enclin à compenser cette lacune en embauchant des travailleurs jeunes et inexpérimentés. Voilà un problème qui touche tous les jeunes de la planète, qu’ils se trouvent au Canada ou au Pakistan, a-t-il conclu.

Le panel était animé par Erin Markel de MarketShare Associates, une firme qui soutient des programmes de développement économique novateurs ciblant en particulier les femmes et les jeunes.

M. Malik a pris part au panel dans le cadre d’une tournée pancanadienne qu’AKFC organise dans le but de susciter la discussion au sujet du chômage chez les jeunes dans les pays en développement. Cette tournée comprend également l’Université de Calgary, l’Université de Toronto, l’Université McGill de Montréal et l’Université Dalhousie d’Halifax, et est financée en partie par Affaires mondiales Canada.​

En savoir plus

Programme Emploi et croissance du CRDI

Global Entrepreneurship Monitor

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