Aller au contenu principal
Projet

Au-delà de la justice pénale - vers un nouveau paradigme pour les accords politiques en Afrique
 

Burundi
Kenya
Mozambique
Rwanda
Soudan du Sud
Ouganda
Numéro de projet
107453
Financement total
396,143.00 $ CA
Administrateur·trice du CRDI
Ramata Thioune
État du projet
Terminé
Date de fin
Durée
24 mois

Programmes et partenariats

Gouvernance et justice

Organisation(s) principale(s)

Chargé·e de projet:
Prof. Mahmood Mamdani
Uganda

Sommaire

Dans l'Afrique contemporaine, la violence de masse obéit habituellement à des cycles. Des mois ou des années après l'endiguement d'une vague de violence, une autre vague déferle. Les accords de paix sont emportés et les anciennes victimes deviennent à leur tour les auteurs de la violence.En savoir plus

Dans l'Afrique contemporaine, la violence de masse obéit habituellement à des cycles. Des mois ou des années après l'endiguement d'une vague de violence, une autre vague déferle. Les accords de paix sont emportés et les anciennes victimes deviennent à leur tour les auteurs de la violence. Selon les recherches, ce sont les faiblesses de l'État et des institutions qui perpétuent ces cycles de violence. Plus précisément, l'État et ses institutions ne font pas respecter l'accord politique et n'incitent pas l'ensemble de la population à l'appuyer. Par conséquent, des organismes de développement ont investi des milliards de dollars dans des initiatives d'édification de l'État fondées sur une logique voulant qu'un État plus fort soit mieux placé pour échapper au piège du conflit.

Ce projet remet en question ce point de vue dominant en soutenant que ce n'est pas la faiblesse de l'État qui a mené à cette série de cycles de violence de masse en Afrique, mais plutôt la nature même de la relation entre l'État et la société. En d'autres termes, il s'agit de comprendre comment ces cycles de violence sont liés à la façon dont l'État africain moderne utilise la politique ethnique afin de façonner et de diviser la société.

Le projet a aussi pour but de déterminer comment les accords politiques peuvent servir de fondement à une paix durable ou polariser encore davantage les collectivités et ouvrir la voie à une reprise des conflits, selon le degré d'inclusion. Ses objectifs sont les suivants :
- produire des connaissances au sujet des accords politiques qui suivent ou précèdent les flambées de violence de masse;
- offrir un plus vaste éventail d'options et de savoir-faire aux personnes qui négocient les accords politiques ainsi qu'au milieu des politiques;
- former une nouvelle génération de chercheurs aptes à participer activement aux processus de paix et de justice émanant des Africains et à les orienter;
- aider le Makerere Institute of Social Research, à Kampala, en Ouganda, à s'imposer comme le centre des débats savants et des débats en matière de politiques relatifs à la consolidation de la paix et à l'édification de l'État.

L'équipe de recherche procédera à une analyse comparative de six cas : l'Ouganda, le Mozambique, le Kenya (la vallée du Rift), le Soudan du Sud (le Darfour), le Rwanda et le Burundi. Elle démontrera comment des modes divergents de mise en place d'un cadre de paix peuvent accentuer ou rompre les cycles de violence. Dans chacun des cas, les chercheurs vérifieront l'hypothèse voulant que les accords politiques qui favorisent des processus de réforme politique et sociale plus inclusifs au sein des communautés de survivants jettent les bases d'une paix plus durable.

Résultats de recherche

Voir tous les résultats de recherche Opens in new tab
Study
Langue:

Anglais

Sommaire

This paper explains conceptual lapses in the discourses of transition and
reform in post-war societies. Critical, is the fluidity that characterizes notions
of survivor and victim in the context of peace and justice. Transitional
interventions continuously create victims of war in their attempt to create
survivors of war. Although my focus is northern Uganda, I also draw examples
from other parts of the world. I argue that legal inclusiveness, market
inclusivity, and resolved antecedents of conflicts create conditions that
facilitate implementation processes of integration, settlement, and reconstruction
of post-war societies. Creating “survivability” is a collective work
of surviving communities, national, local, and other exogenous entities.
The way reform processes are played out in transitional period stems from
how international agencies, national governments, civil societies, non-governmental
organizations, and local actors deploy human and material resources
towards recovery...

Auteure(s) et auteur(s)
Ocen, Laury
Study
Langue:

Anglais

Sommaire

The end of apartheid has been exceptionalized as an improbable outcome produced by the exceptionality of Nelson Mandela. It is thus said that the violence of Africa’s civil wars results from a culture of impunity among African leaders, and calls for punishment rather than political reform. This essay asserts the core relevance of the South African transition as an exemplar for ending civil wars in the rest of Africa. Whereas Nuremberg shaped the notion of criminal justice, the Convention for a Democratic South Africa (CODESA) calls on us to think of justice as primarily political.

Auteure(s) et auteur(s)
Mamdani, Mahmood
Study
Langue:

Anglais

Sommaire

Political reform in Burundi has sought to resolve the land question, using the law, itself a product of political violence, as a way to render justice to victims of the past. This paper shows how land ownership becomes central to belonging in the nation-state and how indigeneity and ethnicity are reasserted through land after violence. The paper is divided in three sections: the first traces the history and connections between land tenure, indigeneity, ethnicity, violence and the law. The second section looks at policy on land restitution, while the third frames the debate on land restitution policy in practice.

Auteure(s) et auteur(s)
Bangerezako, Haydee
Brief
Langue:

Anglais

Sommaire

Kenya has become a land of the landless, alongside huge land acquisitions by others, as well as a country where ethnicity is employed not just as a weapon for fighting this social injustice, but also as an instrument for defending the social injustice. National politics have made Kenyans become apprehensive of each other, ‘those whose leaders are in government’ against ‘those whose leaders are in opposition’. The 2010 Constitution of Kenya reflects some of the independence debates of the majority – minority representation, and the question of devolved government. This paper addresses democratization, and the self-awareness of Kenyans as their own people.

Auteure(s) et auteur(s)
Omaada, Esibo S.
Brief
Langue:

Anglais

Sommaire

The way memory of war is constructed in transitional periods stems from how international agencies, national governments, civil societies, non-governmental organizations, and local actors deploy human and material resources in the servicing of peace and justice. A liberalized rule of law can help transition from war to peace. It regulates social behavior of war parties in post conflict communities. The paper argues that legal inclusiveness is capable of creating a rule of law that facilitates implementation processes of integration, settlement, and reconstruction of post-war societies. Creating “survivability” is a collective work of surviving communities, national, local, and other exogenous entities.

Auteure(s) et auteur(s)
Ocen, Laury Lawrence
Voir tous les résultats de recherche Opens in new tab